19 Congolais expulsés de Belgique

Publié le par ALTERNATIVE INFO

 

 

Une équipe B-Fast est partie mardi pour la République du Congo à la suite de l'explosion d'un dépôt d'armes à Brazzaville. A bord de l'Airbus, affrété par l'Office des étrangers, dans lequel elle a décollé se trouvaient aussi 19 Congolais que la Belgique rapatrie vers leur pays d'origine, a fait savoir la porte-parole de la Secrétaire d'Etat à l'immigration, Maggie De Block. Dans un communiqué, la Ligue des Droits de l'homme (LDH) et la Coordination et Initiatives pour Réfugiés et Etrangers (CIRE) ont fait part de leur préoccupation à propos de ce rapatriement. Parmi les Congolais expulsés, pour cause de refus de demande d'asile, figurent des participants aux manifestations de l'opposition congolaise qui se sont déroulées dans le quartier Matonge, au moment des élections en République démocratique du Congo. «Le sort qui sera réservé à ces 'personnes quand elles seront remises par les agents de l'Office des étrangers aux autorités congolaises pose de légitimes inquiétudes. La République Démocratique du Congo est en effet régulièrement pointée du doigt pour les violations des droits humains. Le récent documentaire sur l'affaire Chebeya a remis douloureusement en mémoire les exactions commises par le régime Kabila envers certains de ses opposants. De nombreux témoignages de personnes expulsées vers la République démocratique du Congo relatent des intimidations subies et attestent du risque d'incarcération dès leur arrivée à l'aéroport. Ces témoignages ne sont guère rassurants», ont expliqué les deux organisations. La Ligue et la CIRE s'inquiètent aussi de la pratique du «vol groupé», soit le troisième degré de contrainte à laquelle l'Office des étrangers peut recourir en cas d'expulsion. Il n'y a pas de regard extérieur, sur ce genre d'opération. «Les risques de violence sont réels et omniprésents», font-elles remarquer.

Mais contrairement à ces appréhensions, les 19 expulsés ont pu rejoindre leurs familles, le mercredi dans l'après-midi, après avoir été identifiés parla DGM (Direction Générale de Migration). Le Vice-premier ministre et ministre de l'Intérieur, Adolphe Lumanu, a même précisé qu'un bus a été mis à la disposition de ces compatriotes pour leur transport.

                                                                                                               (JAV)

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